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JOURNEAU Véronique Alexandre

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Journeau 2

nom chinois : 知音
Chercheure HDR, Langarts-Creops

Formation

Véronique Alexandre Journeau est chercheure HDR (habilitée à diriger des recherches, université Jean Moulin, Lyon 3, 2010) qualifiée Professeur (section 18) en 2011, actuellement rattachée au Centre de recherches sur l’Extrême-Orient de l’université Paris-Sorbonne (Creops).

Elle a suivi trois cursus universitaires distincts :
– Le premier en Mathématiques puis Statistique (années 1972-1977) avec cursus CPGE puis entrée sur concours (Insee-Ensai) et titularisée comme cadre A de la fonction publique en 1977 ;
– Le second en Histoire de la musique et musicologie (années 1982-1986 puis 2000 à 2003, ayant dans l’intervalle travaillé à la Direction de la musique et de la danse du Ministère de la culture, 1985-1994), avec obtention du titre de Docteur (Université Paris-Sorbonne, Paris 4) en 2003 ;
– Le troisième en Asie orientale et sciences humaines, sinologie (années 1992-1999 à l’Inalco puis de 2001 à 2005 à Paris 7), avec obtention du titre de Docteur (Université Paris-Diderot, Paris 7) en 2005.

Elle a mené simultanément ses activités professionnelles et de recherche, s’orientant dans les deux cas vers le comparatisme, le travail éditorial et la valorisation de la recherche. Ses recherches portent sur des problématiques relatives à la musique, la poésie et l’esthétique en Chine et en comparatisme avec l’Occident.
Spécialiste reconnue au niveau international sur la cithare qin et l’archéologie de la musique chinoise, sur les relations texte-musique en poésie chantée, les correspondances entre les arts et en esthétique comparée, elle participe aux conférences internationales sur ces sujets et a été nommée Professeur invitée en Chine (Centre de traduction de l’université de Dalian, puis Centre d’éducation artistique de l’université technologique de Beijing et, actuellement, Département de philosophie de l’université de Wuhan).
Dans le cadre Langarts, elle organise des groupes de travail pour enseignants-chercheurs et doctorants ponctués de journées d’études et colloques internationaux avec publications annuelles, dirige des thèses, est membre de jurys (pour lesquels, elle a été plusieurs fois rapporteur).

Responsabilités

Véronique Alexandre Journeau dirige actuellement l’équipe Langarts, issue depuis 2013-2014 de l’axe scientifique expérimental « Langages artistiques, Asie-Occident » qu’il lui avait été proposé de créer en 2010 au Réseau Asie (CNRS/FMSH) ; C’est une équipe interdisciplinaire et interculturelle fonctionnant en partenariat inter universitaire (https://langarts.hypotheses.org, ISSN 2497-5915).

Elle dirige la collection « L’univers esthétique » qu’elle a créée chez L’Harmattan en 2009 (http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=collection&no=786).

Elle avait antérieurement fondé l’Association internationale de dialogues artistiques (AIDIAA), dont elle est présidente, en 2005. Ses productions audiovisuelles, poursuivies dans le cadre ESCoM & Langarts sont dorénavant accessibles sur HAL Archives ouvertes du CNRS : https://medihal.archives-ouvertes.fr/LANGARTS

Véronique Alexandre Journeau enseigne en tant que Professeur invitée à l’université de Wuhan (2014-2017) et y donne des conférences après l’avoir fait à Xiamen et à Pékin.

Principales publications

Ouvrages
• Poétique de la musique chinoise, Véronique Alexandre Journeau, Paris, L’Harmattan, « L’univers esthétique », 2015, 443 pages.
Le Livre de musique de l’antiquité chinoise, 樂記 Yueji, configuré et traduit par Véronique Alexandre Journeau, Paris, You-Feng, 2008, 209 pages.
• L’Art poétique de Sikong Tu, « 二十四诗品 » 司空 图, 24 poèmes traduits et commentés par Véronique Alexandre Journeau, Paris, You-Feng, 2006, 90 pages.

Articles
• « Musique ancienne versus musique nouvelle dans la Chine ancienne », Ricardo Eichmann, Mark Howell, Graeme Lawson (eds.), Music and Politics in the Ancient World, Berlin Studies of the Ancient World 65, 2019, p. 63-83. DOI 10.17171/3-65.
• « Three Key-Operators of the Tuning / Modulation Process on the Zenghou Yi Chime Bells », R. Eichmann – L.-Chr. Koch – J. J. Fang (eds.), Studien zur Musikarchäologie XI, Orient-Archäologie 40 (Rahden/Westf.), p. 3-17.
•  « Traduire la dualité corps-esprit de you discernée dans les langages artistiques », dans Traduire entre les langues chinoises et françaises. Un exercice d’interprétation, Annie Curien (dir.), Paris, éditions FMSH, 2018, p. 65-89.
• « La musique est sans frontières mais son vocabulaire ne l’est pas. Terrain de jeu pour initiés », L’évolution de la langue et le traitement des « intraduisibles » au sein de la recherche, Arianna Bérénice De Sanctis, AeRan Jeong, Hyunjoo Lee et Éléonore Martin (dir.), Edition des Archives contemporaines, 2017, p. 21-34.
• « La cinquième saison », Tempus et Tempestas, Pierre-Sylvain Filliozat et Michel Zink éds., Paris, Académie des inscriptions et belles-lettres, 2016, p. 277-297.
•  « Une notation musicale insufflant l’intuition du geste », dans Son – image –geste, Hervé Zénouka et Lenka Stranska (éds.), L’Harmattan, « L’univers philosophique », 2015, p. 201-226.
• « 論文題目:宋詞樂文之關聯 / Relation texte-musique dans les poèmes à chanter de la dynastie Song », dans les actes de la conférence internationale第一屆中國古典文學高端論壇 (Nankin, 21-25/08/2015), 南京大學 中國文學與東亞文明協同創新中心,中華詩詞發展基本會和臺灣新地文學發展協會 éds., 2015, pp. 627-645.
• « Musical Problems in the Zhouli 周礼 », dans R. Eichmann – J.J. Fang – L.-Ch. Koch (eds), Studien zur Musikarchäologie IX, Papers from the 8th Symposium of the International Study Group on Music Archaeology in Suzhou and Beijing, China, 20-25 October 2012, Orient-Archäologie 33 (Rahden/Westf.), 2015, p. 65-82.
• « Au-delà du sens : comment traduire les sons, les images et les rythmes de la poésie chinoise classique déclamée ou chantée », Les tiges de mil et les pattes du héron. Lire et traduire les poésies orientales – I, sous la direction de Julie Brock, CNRS éditions, 2013, p. 55-66.
• « Esquisse d’un florilège de la poésie chantée des Tang aux Song », dans Promenade au cœur de la Chine poétique, études réunies par Jin Siyan et Lise Bois, Artois université presses, 2013, p. 95-110.
• « Images de l’eau à la cithare qin », dans Musique, analogie, symbole : l’exemple des musiques de l’eau, textes réunis par Danièle Pistone, Paris, Publications de l’OMF (Sorbonne), série « Conférences et Séminaires », n° 50, 2013, p. 61-78.
• « En Chine ancienne, la musique procède du ciel et les rites régulent la terre », Journal asiatique, Tome 300, n° 2, 2012, p. 823-839.
• « Appréciations métaphoriques de l’effet de vie en musique », dans L’esthétique de l’effet de vie, Jean Ehret éd., Paris, L’Harmattan, « L’univers esthétique », 2012, p. 275-293.
• « Cohérence(s) dans le genre du poème chanté en Chine » (voir plus loin : articles dans les ouvrages collectifs), traduit (et « peer-reviewed ») en russe et en chinois : Когерентность жанра китайской песенной поэзии 詞(цы), Вероника Александр Журно, trad. Valentina Chepiga, Vostok/Oriens n°6, 2011 / 《协调统一:论中国词曲艺术之一致性》, (知音) 著, 孙可书 译, 中国音乐学 Musicology in China, 2012-1.
• « Dialogue de l’Asie avec l’Occident : peindre le chant du vent », Postface de Musique et arts plastiques : la traduction d’un art par l’autre. Principes théoriques et démarches créatrices, Michèle Barbe (dir.), Paris, L’Harmattan, « L’univers esthétique », 2011, p. 179-184.
• « Dialogue de l’Asie avec l’Occident : une symbiose insolite », Postface de Polytonalités, Philippe Malhaire (dir.), Paris, L’Harmattan, « L’univers esthétique », 2011, p. 221-230.
• « Une continuité sans rupture entre instinct et sagesse », dans Musique et sciences cognitives, François Madurell & Philippe Lalitte (dir.), Paris, Publications de l’OMF (Sorbonne), 2010, p. 41-54.
• « Le Rythme antique : un trait d’union cosmogonique entre les arts », dans La Musique au temps des arts, Paris, PUPS, 2010, p. 61-76.
• « Promenade au rythme de la cithare qin », dans Shanghai. Histoire, promenades, anthologie et dictionnaire, Nicolas Idier éd., Paris, Robert Laffont, Coll. Bouquins, 2010, p. 636-660.
• « The Subtle Connection between Text and Music in a Daoist 詞 ci written by 陸游 Lu You to the tune of 鷓鴣天 Zhegutian », dans Issues of Far Eastern Literatures, 4th Conference, Saint Petersburg, 2010, p. 1-20.
• « Problématique de traduction et connotation en philosophie de l’art : alternance entre univocité et pluralité de sens pour 志 zhì et 神 shén », Journal of Translation Studies, Vol.12, Numbers 1&2, The Chinese University of Hong-Kong, 2009, p. 33-62.
• « Spatialisation et effets visuels pour des textes antiques », dans La forme comme paradigme du traduire (Actes du colloque des 29-31 octobre 2008), Nadia d’Amelio éd., Mons, Éd. du CIPA, 2009, p. 191-204.
• « Les Premières Traductions du chinois vers le français sous Louis XIV : le cas de l’inscription nestorienne de Si-Ngan-Fou », Les relations internationales à travers les traductions françaises à l’époque de Louis XIV (4 et 5 décembre 2009, Bibliothèque de Versailles), Revue e-septet, en ligne.
• « Trois forces externes à l’œuvre en traduction de la poésie chinoise et les paramètres d’appréciation du poète », La Tribune internationale des langues vivantes. La Traduction de la poésie, outil de critique littéraire N°46-47 (Perros-Guirec), mai 2009, p. 168-181.
• « Poète versus linguiste : entre la part de rêve de l’un et le désir de réalité de l’autre, quelle voie pour la traduction ? », Revue Septet N° 2. Traduction et philosophie du langage, Florence Lautel-Ribstein éd., Perros-Guirec, Anagrammes, 2009, p. 288-326.
• « Effet et vie et esthétique chinoise », dans 5es Rencontres de l’OMF. Musicologies d’aujourd’hui, Danièle Pistone éd., Paris, Publications de l’OMF (Sorbonne), 2009, p. 85-104.
• « Les Principes constants de la calligraphie chinoise sont d’ordre philosophique », dans La Modernité philosophique en Asie, Journée d’études de l’atelier Philosophie du Réseau Asie-Imasie (CNRS/FMSH), Véronique A. Journeau éd., Perros-Guirec, Anagrammes, 2009, p. 126-148.
• « Métaphore et geste esthétique dans la Chine classique », dans Métaphore et genre, Orient-Occident, Cécile Sakai et Daniel Struve (dir.), Éditions Philippe Picquier, 2008, p. 107-129.
• « Cithare qin et calligraphie : interactions », Musique et Arts plastiques N°6, Michèle Barbe éd., Paris, Publications de l’OMF (Sorbonne), 2008, p. 9-24.
• « Musique de l’antiquité en Chine : quand ‘soies et bambous’ (cordes et vents) sont accordés sur les cloches », dans Studien zur Musikarchäologie VI, Orient Archäologie N°22, Berlin, DAI Orient-Abteilung, VML Verlag Marie Leidorf GmbH, 2008, p. 487-507.
• « L’Antique Cithare chinoise qin, un heptacorde pentatonique, est un archétype de la musique de l’antiquité », Akkadica 128, 2007, p. 117-134.
• « Musique de l’antiquité : la théorie grecque au regard de l’antique cithare chinoise qin », Archiv Orientalni 75/4, 2007, p. 513-534.
• « Sounds, images and rhymes in Sikong Tu’s poetical art », Asian and African Studies, Special Issue: XVI Biennal conference of the European Association of Chinese Studies, Vol. XII N°1, Jana S. Rošker ed., Ljubljana, 2007, p. 71-86.
• « Des évolutions dans la structure poétique chinoise : de l’explicite à l’implicite pour le rythme, du vide au plein pour le sens », Rythmes et jeux phoniques dans les poésies des pays d’Asie, 3e congrès du Réseau Asie-Imasie (Institut des mondes asiatiques – CNRS/FMSH), 2007, en ligne.
• « L’Effet de vie dans l’écriture musicale, calligraphique et picturale chinoise », Correspondances entre les arts et avec les lettres en Asie : l’effet de vie au cœur des œuvres artistiques et littéraires, 3e congrès du Réseau Asie-Imasie, 2007, en ligne.
• « “Yin” he “nao” yu “ xigou ” he “dagou” zhi bijiao  cong ziran xianxiang dao teshu yuepu chutan “ 吟”和“猱” 與 “ 細勾”和“大勾”之比较 從自然現象到特殊樂譜初探 » (Comparaison des vibratos serrés et larges en musique avec les traits serrés et larges en peinture – De la figuration des phénomènes de la nature à la notation musicale), dans « Qin wenhua zhouyi yiji Wu Jinglue 100 zhounian danchen » juanzi jihua hezuo yixiang shu « 琴文化周一一暨吴景略诞辰100周年 » 捐资计划合作意向书 (Actes de la conférence internationale de la culture du qin 2006 – Commémoration du centenaire de Wu Jinglue), Beijing, 2006, p. 229-244.
• « An ‘of intellect sensation’ at the root of the thought about artistic gesture », dans Proceedings of the 9th International Conference on Music Perception and Cognition, Mario Baroni, Anna Rita Addessi, Roberto Caterina et Marco Costa ed., Bologne, 2006.
• « L’Harmonie de l’homme et de l’univers », Connaissance des religions N°75-76. Les Pouvoirs de la musique : à l’écoute du sacré, Paris, Éditions Dervy, octobre 2005, p. 234-260.
• « Au-delà du sens, comment traduire les sons, les images et les rythmes de la poésie chinoise classique, déclamée ou chantée », La part d’intraduisible en poésie, 2e congrès du Réseau Asie-Imasie, 2005, en ligne.
• « L’Art du dire chinois sur l’art : le cas des aphorismes métaphoriques », Correspondances entre les arts et avec les lettres en Asie : le cas de la métaphore entre musique, calligraphie-peinture et poésie-littérature, 2e congrès du Réseau Asie-Imasie, 2005, en ligne.

Direction d’ouvrages collectifs
• Du signe à la performance – la notation, une pensée en mouvement, Véronique Alexandre Journeau, Zélia Chueke et Biliana Vassileva éds., Paris, L’Harmattan, « L’univers esthétique », 2019, 640 pages.
• Penser l’art du geste en résonance entre les arts et les cultures,
Véronique Alexandre Journeau et Christine Vial Kayser, éds., Paris, L’Harmattan, « L’univers esthétique », 2017, 466 pages.
Notions esthétiques : la perception sensible organisée, Véronique Alexandre Journeau et Christine Vial Kayser éds., Paris, L’Harmattan, « L’univers esthétique », 2015, 506 pages.
Notions esthétiques : résonances entre les arts et les cultures, Véronique Alexandre Journeau, Muriel Détrie, Akinobu Kuroda et Françoise Quillet éds., Paris, L’Harmattan, « L’univers esthétique », 2013, 412 pages.
Métaphores et cultures : en mots et en images, Postface d’Éric Dayre, Véronique Alexandre Journeau, Violaine Anger, Florence Lautel-Ribstein et Laurent Mattiussi éds., Paris, L’Harmattan, « L’univers esthétique », 2012, 399 pages.
Le Surgissement créateur : jeu, hasard ou inconscient, Préface de Menene Gras, Postface de Danièle Pistone, Véronique Alexandre Journeau éd., Paris, L’Harmattan, « L’univers esthétique », 2011, 298 pages (Ouvrage récompensé par un prix 2012 du Syndicat de la critique de musique, de théâtre et de danse).
Arts, langue et cohérence, Véronique Alexandre Journeau éd., Paris, L’Harmattan, « L’univers esthétique », 2010, 258 pages.
Les Mondes de l’Asie et du Pacifique. Recherches et enjeux, Avant-propos de Bernard Thomann, Présentation de Véronique Alexandre Journeau, Paris, Éditions Indes savantes, 2010, 354 pages.
Musique et effet de vie, Préface de Danièle Pistone, Véronique Alexandre Journeau éd., Paris, L’Harmattan, « L’univers esthétique », 2009, 227 pages.
La Modernité philosophique en Asie, Véronique Alexandre Journeau éd., Perros-Guirec, Anagrammes, coll. Journée d’études du Réseau Asie (atelier Philosophie de J. Tremblay), 2009, 268 pages.
Comparatisme en traduction poétique, Véronique Alexandre Journeau éd., Perros-Guirec, Anagrammes, coll. Journée d’études du Réseau Asie (atelier Poésie de J. Brock), 2007, 120 pages.
Les Mondes asiatiques. Recherches et enjeux, Introduction de Jean-François Sabouret, Présentation de Véronique Alexandre Journeau, Paris, Éditions Indes savantes, 2006, 263 pages.

Articles dans les ouvrages collectifs
• « Une figuration par postures-sons de danses de l’Antiquité chinoise », dans Du signe à la performance – la notation, une pensée en mouvement, Véronique Alexandre Journeau, Zélia Chueke et Biliana Vassileva (éds.), Paris, L’Harmattan, « L’univers esthétique », 2019, p. 103-114.
• « Des métaphores poético-picturales pour le geste musical », dans Du signe à la performance – la notation, une pensée en mouvement, Véronique Alexandre Journeau, Zélia Chueke et Biliana Vassileva (éds.), Paris, L’Harmattan, « L’univers esthétique », 2019, p. 379-394.
• « De l’interaction entre les sons et les sentiments à une appréciation esthétique fondée sur la perception sensible en Chine », dans Notions esthétiques : la perception sensible organisée, Véronique Alexandre Journeau et Christine Vial Kayser (dir.), Paris, L’Harmattan, « L’univers esthétique », 2015, p. 211-229.
• « 神 Shén de la poésie à la calligraphie et la peinture », dans Notions esthétiques : résonances entre les arts et les cultures, V. Alexandre Journeau, M. Detrie, A. Kuroda et L. Mattiussi (dir.), Paris, L’Harmattan, « L’univers esthétique », 2013, p. 33-49.
• « Vide et vacuité en esthétique chinoise (Calligraphie-peinture, musique et poésie) », dans Notions esthétiques : résonances entre les arts et les cultures, V. Alexandre Journeau, M. Detrie, A. Kuroda et L. Mattiussi (dir.), Paris, L’Harmattan, « L’univers esthétique », 2013, p. 251-268.
• « Triple nature de la métaphore esthétique en Chine », dans Métaphores et cultures : en mots et en images, V. Alexandre Journeau, V. Anger, F. Lautel-Ribstein et L. Mattiussi (dir.), Paris, L’Harmattan, « L’univers esthétique », 2012, p. 209-228.
• « Fruits du hasard et de l’inconscient puis forgés en styles : la calligraphie cursive de Wang Xizhi et l’herbe folle de Zhang Xu », dans Le Surgissement créateur : jeu, hasard ou inconscient, Véronique Alexandre Journeau éd., Paris, L’Harmattan, « L’univers esthétique », 2011, p. 137-154.
• « Cohérence(s) dans le genre du poème chanté en Chine » (voir ci-dessus pour les traductions) dans Arts, Langue et cohérence, Véronique Alexandre Journeau (dir.), Paris, L’Harmattan, « L’univers esthétique », 2010, p. 43-70.
• « Trois moments de la vie d’une œuvre : comparaison avec la Chine », dans Musique et effet de vie, Véronique Alexandre Journeau (dir.), avec la participation de Jean Ehret, préface de Danièle Pistone, Paris, L’Harmattan, « L’univers esthétique », 2009, p. 97-127.

Traductions ponctuelles pour des publications
• « Horizon d’attente et esthétique de la réception (« 期待视野 »与接受美学) », traduction de l’article de ZOU Jianlin (中国音乐学, 2007/3, 135-139), dans Musique et Effet de vie, Paris, L’Harmattan, « L’univers esthétique », 2009, p. 189-207.
• Texte français du catalogue 新界拾珠 The Discovery of Pearl in New Territories (œuvres 2005-2008) du peintre LIN Minggang, Hong-Kong, 2008.
• « Petite histoire d’amours de Pékin », Traduction d’une nouvelle en chinois de SU Mu, Treize nouvelles Liaisons dangereuses, éditions Anagrammes, coll. Fictions plurielles, 2009, p. 127-138.
• « La Théorie de l’éveil comme transcendance de l’espace-temps dans l’art chinois », traduction d’un article en chinois de JIA Jinli, atelier Philosophie et Esthétique, congrès 2007, Réseau Asie (en ligne).

Jury de thèses ou d’HDR
• Alexandra-Corina MILITARU, Les allures improvisées dans les œuvres pour piano et de musique de chambre de Georges Enesco, Université Rennes 2, 10 juillet 2018 (rapporteur).
• Christine VIAL KAYSER, Habilitation à diriger des recherches, Aix Marseille université, 7 juillet 2018.
• DU Yixiong, La transmission du patrimoine culturel immatériel par le biais de la formation. Étude comparative du mode de formation professionnelle des artisans de la céramique en Chine et en France, Université Paris-Nanterre, juin 2017 (rapporteur et présidente du jury)
• NONG Xianwen, L’autorité de la chaise   ̶  de sa fonction à sa transformation en œuvre dans l’art chinois et occidental, Aix Marseille Université, janvier 2017 (rapporteur et présidente du jury).
• ZHANG Na, La réflexion de Jean-Jacques Rousseau sur la notation chiffrée et sa réception en Chine, Université Paris-Saclay, décembre 2016 (co-directrice de thèse).
• Pascale CHAZALY-ELBAZ, Les idées et la terminologie esthétiques à travers le « Shugai [Précis de calligraphie] » de Liu Xizai (1813-1881)), Inalco, décembre 2013 (rapporteur).
• LIU Tiannan, L’image de la Chine chez le passeur de culture François Cheng, Université Sorbonne Nouvelle, juin 2013 (rapporteur).
• Sonsoles HERNANDEZ (Synesthésie ‒ littérature, musique, peinture ‒ dans la France de la fin du XXe siècle), Université Paris-Sorbonne (Paris IV), décembre 2010 (rapporteur).
• LI Ying (François Cheng, entre la France et la Chine : un essai d’hybridation des cultures), Université Jean Moulin Lyon 3, novembre 2010 (rapporteur).

LEFEBVRE Eric

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Lefevre-Eric
Conservateur en chef du Patrimoine
Membre associé
eric.lefebvre1@paris.fr

Mots-clés de recherche :
biens culturels, histoire des collections, patrimoine, Qianlong, Qing, Ruan Yuan, peinture chinoise, artistes chinois à paris, jinshi xue

Doctorat en Histoire de l’Art : « La collection de Ruan Yuan (1764-1849), un cas de transmission des biens culturels en Chine. » Université Paris-Sorbonne, Dir. Flora Blanchon. (Co-tutelle : Université de Pékin, Dir. Meng Hua)

Formation

•Doctorat d’Histoire de l’art (Paris IV-Sorbonne, en cotutelle de thèse avec l’université de Pékin, 2010), mention très honorable avec les félicitations du jury à l’unanimité.
•Diplôme de Conservateur du Patrimoine (Institut national du patrimoine, 2004)
•D.E.A d’Histoire de l’art (Paris IV-Sorbonne, 2002)
•Licence de Chinois (INALCO, « Langues’O », 2001)
•Ancien élève de l’Université de Pékin (2000-2001)
•Ancien élève de l’Académie des Beaux-arts de Chine (1999-2000)
•Diplôme supérieur de l’Ecole du Louvre, (Muséologie, 1999)
•Diplôme de 1° cycle de l’Ecole du Louvre, Spécialité Arts de l’Extrême-Orient (1998)
•Maîtrise de lettres modernes (Paris IV-Sorbonne, 1997)

Bourses / séjours à l’étranger

2014 Chercheur invité au musée du Palais de Pékin, Département des peintures et calligraphies
2006-07 Lauréat de la bourse de la fondation Carnot : séjours de recherche en Chine
2004 Lauréat de la bourse du NOFCL (National Office for Chinese Language) : séjour de recherche en Chine
2004 Fellowship au Metropolitan Museum

2001-2002 Bourse bilatérale du Ministère des Affaires Étrangères : séjour d’études à l’Université de Pékin (Beijing Daxue).

2000-2001 Bourse bilatérale du Ministère des Affaires Étrangères : séjour d’étude à l’Académie des Beaux-Arts de Chine, Hangzhou (Zhongguo Meishu Xueyuan).

Responsabilités:

Directeur du Musée Cernuschi

Commissariat d’exposition :

« Splendeurs des Han, essor de l’empire Céleste », Musée National des Arts Asiatiques – Guimet, 22 Octobre 2014 – 1er Mars 2015 (en co-commissariat avec Huei-Chung Tsao)

« Paris – Chinese Painting, Legacy of the XXth Century Chinese Masters », Hong-Kong Museum of Art, 20 Juin – 21 Septembre 2014

« L’école de Shanghai (1840-1920), peintures et calligraphies du Musée de Shanghai », Musée Cernuschi, 8 Mars – 30 Juin 2013

« Peintures chinoises, chefs-d’œuvre du musée Cernuschi, Paris », Pinacothèque de l’Etat de São Paolo, Brésil, 4 Juin – 4 Août 2013

« Seconde nature : Chan Kai-Yuen, Huang Yongping, Shen Yuan, Ma Desheng, Ru Xiaofan, et Wang Keping au parc Monceau », 9 Septembre – 31 Décembre 2011

« Artistes chinois à Paris de Lin Fengmian à Zao Wou-ki », Musée Cernuschi, 9 Septembre- 31 Décembre 2011

« Six siècles de peintures chinoises, œuvres restaurées du musée Cernuschi », Musée Cernuschi, 12 Février- 28 Juin 2009

« Voix visibles, Chan Ky-Yut », Musée Cernuschi, 20 Septembre- 30 Décembre 2007

« Le Palais du printemps, peintures érotiques de Chine » Musée Cernuschi, 3 Février- 7 Mai 2006

Enseignement :

2010-14 Chargé de Cours magistral à l’Université Paris IV-Sorbonne

2006-09 Responsable du Cours organique « Arts d’Extrême-Orient » à l’Ecole du Louvre

2005 Chargé de Cours magistral à l’Université de Picardie

2004-2005 Chargé de Cours à l’Institut national du patrimoine (INP), section Restauration

2002-2005 Allocataire de recherche puis chargé de Travaux dirigés à l’Université de Paris-IV

Publications

Peinture chinoise

« 步向现代艺术 : 巴黎的中国艺术, Ways to Modernity, Chinese Artists in Paris», 巴黎丹青 Paris – Chinese Painting, Legacy of the XXth Century Chinese Masters , catalogue de l’exposition présentée au Hong-Kong Museum of Art, Hong-Kong Museum of Art, 2014, p. 14-37

« A la recherche des premières peintures à l’huile chinoises conservées dans les musées français », 《中国早期油画 : 在法国美术馆馆藏中的收藏概况》Communication prononcée au colloque : Peinture à l’huile en Chine : image, histoire, culture et société, Unesco, 26 Mars 2014 (à paraître)

« The conservation and mounting of Chinese paintings viewed by the connoisseur in the age of evidential scholarship : the case of Ruan Yuan (1764-1849) », Communication prononçée au colloque The Making of Chinese Painting, 700 to Present, organisé par le Victoria and Albert Museum, le 5 et 6 Décembre 2013 (à paraître)

« Faux et créativité. Comment évaluer le rôle de la contrefaçon dans l’œuvre peint de Zhang Daqian ? », Communication prononcée au colloque Pour une sociologie du faux : faux et faussaires dans l’art chinois et japonais (XIXème -XXème siècle), organisé par le CRCAO au Collège de France, le 13 et 14 Novembre 2013 (à paraître)

“Endless stories? Narrative themes from the Poets of the Past reflected in the Paintings of Fu Baoshi”, in Shane McCausland & Hwang Yin (ed.), On Telling images from China, Essays in Narrative Painting and Visual Culture, Hong-Kong University Press, 2013, p.293-310

« Du signe antique au trait moderne, le mouvement épigraphique à Shanghai », in Eric Lefebvre (éd.) L’école de Shanghai (1840-1920), peintures et calligraphies du Musée de Shanghai, Paris, Paris-Musées, 2013, p.38-49

« Un chapitre de la réception de la peinture chinoise en France au XXème siècle : le point de vue de François Cheng sur Shitao », Communication prononcée au colloque Une création transculturelle, hommage à François Cheng, organisé par l’Université Fudan de Shanghai, le 22 Novembre 2011, in Madeleine Bertaud et Cheng Pei (éd.), François Cheng à la croisée de la Chine et de l’Occident, Genève, Droz, 2014, p.159-165
《论中国绘画在二十世纪法国的接受 程包一和石涛》, 禇孝泉主编 程包一研究论文集, 上海, 复但大学出版社, 2013 年, 155-159页

« Voix poétique et vérité artistique, les écrits sur la peinture chinoise de François Cheng », Communication prononcée au colloque organisé par la Bibliothèque nationale de France en hommage à l’œuvre de François Cheng, le 4 Novembre 2011, in Madeleine Bertaud et Cheng Pei (ed.), François Cheng à la croisée de la Chine et de l’Occident, Genève, Droz, 2014, p.159-165
《诗性的声音和艺术的真理__程包一对中国画的评论》, 禇孝泉主编 程包一研究论文集, 上海, 复但大学出版社, 2013 年, 112-119页

« Un chant muet ? La représentation de l’opéra chinois chez Lin Fengmian », Communication prononcée au colloque Ecrivains et artistes chinois en France des années 1920 aux années 1950, organisé par l’université d’Artois et le musée Cernuschi, les 18 et 19 Novembre 2011 (à paraître)

“Chinese Painting in Paris: the legacy of the XXth century masters to the musée Cernuschi”, Hong-Kong, Arts of Asia, 2011, p. 82-89

“From China to Europe: Lin Fengmian paintings collected in France”, Communication prononcée au colloque Guomei zhi lu, commémoration du 110ème anniversaire de Lin Fengmian organisé par l’Académie des Beaux-arts de Chine à Hangzhou, le 22 et le 23 Novembre 2010 (à paraître)

Six siècles de peintures chinoises, œuvres restaurées du musée Cernuschi, catalogue de l’exposition présentée au musée Cernuschi, Février-Juin 2009, Paris, Paris-Musées, 2008

Le Palais du printemps, peintures érotiques de Chine, catalogue de l’exposition, Paris, Musée Cernuschi, 3 Février 2006- 7 Mai 2006, Paris-Musées ; Findakly, Paris, 2006. [ouvrage écrit en collaboration avec James Cahill, Anne Kerlan-Stephens, Cédric Laurent et André Lévy].

« Peintures et calligraphies chinoises » dans Art chinois : Musée Cernuschi, acquisitions 1993-2004 ouvrage publié sous la direction de Gilles Béguin, Paris, Paris musées ; Findakly, 2005, p. 140-157

«Voyages Immobiles », dans Montagnes célestes, Trésors des musées de Chine, numéro spécial de Connaissance des arts pour accompagner l’exposition du Grand palais du 1er Avril au 28 Juin 2004, p. 38-56 [article écrit en collaboration avec Anne Kerlan-Stephens et Cédric Laurent].

Histoire des collections d’art asiatique

« Le vestige archéologique contre la tradition calligraphique : la question de l’authenticité dans la Chine pré-moderne. », Charlotte Guichard (éd.), De l’authenticité, Une histoire des valeurs de l’art, Université Lille 3, Presses de l’Université de Paris-Sorbonne, 2014, p.95-109

« Le destin des collections d’art chinois d’un marchand d’antiquités allemand de Paris : Adolphe Worch », Communication prononcée au colloque Une Chine partagée, la Chine dans les lettres
françaises et allemandes du début du XIXème siècle au début du XXème siècle, à l’université Jules Verne, à Amiens, 13-16 Mai 2009, parue dans le volume Entre France et Allemagne, Idées de la Chine au XIXème siècle, Paris, Les Indes Savantes, 2014, p.221-234

« Collection as an Embassy: Introducing Chinese Contemporary Art in post-war France (1945-1960)» Communication prononcée lors du congrès de l’EACS (European Association of Chinese Studies), 7 Septembre 2012, Université Paris 7, (à paraître)

« Equivoques exotismes : les artistes chinois face au public parisien (1925-1946)» dans Artistes chinois à Paris, de Lin Fengmian à Zao Wou-ki, catalogue de l’exposition, Musée Cernuschi, 9 Septembre- 31 Décembre 2011, Paris, Paris-Musées 2011, p. 46-53

« Raphaël Petrucci » dans le Dictionnaire des historiens de l’art actifs en France depuis la révolution française, Paris, Institut National d’Histoire de l’Art, 2009 (publication électronique : www.inha.fr)

« L' »Image des antiquités accumulées » de Ruan Yuan : La représentation d’une collection privée en Chine à l’époque pré-moderne », Arts asiatiques, 2008, p.61-72

Ruan Yuan, 1764-1849, The Life and Work of a Major Scholar-Official in Nineteenth-Century China Before the Opium War. Par Betty Peh-t’i Wei (Hong Kong University Press, 2006, 391 p.) C.R dans Etudes Chinoises, vol. XXVI, 2007, p.372-374
« Stèles épistolaires. A propos de quelques lettres retrouvées de Victor Segalen à Henri d’Ardenne de Tizac » communication prononcée au colloque La correspondance de Victor Segalen, à l’université Victor Segalen de Brest, 16-17 Décembre 2005, dans Cahiers du Centre des Correspondances, n° 6 : Correspondance générale de Segalen. Actes du colloque de Brest déc. 2005, CNRS, Faculté des lettres Victor Segalen, Publibook, 2007, p.75-88

« Collectionner pour transmettre : Ruan Yuan (1764-1849) », communication prononcée au colloque international La question de l’art en Asie, à l’université Paris-Sorbonne, 19-21 février 2004, Paris, PUPS, 2008, p.215-222

« Portefeuilles parisiens, les premières générations de collectionneurs d’estampes », dans Images du Monde Flottant, Peintures et estampes japonaises XVIIème-XVIIIème siècles, catalogue de l’exposition, Paris, Grand Palais, 27 Septembre 2004- 3 Janvier 2005, RMN, Paris, 2004, p. 62-69

Art chinois contemporain

« Seconde nature : Chan Kai-Yuen, Huang Yongping, Shen Yuan, Ma Desheng, Ru Xiaofan, et Wang Keping au parc Monceau », Artistes chinois à Paris, de Lin Fengmian à Zao Wou-ki, catalogue de l’exposition, Musée Cernuschi, 9 Septembre- 31 Décembre 2011

« Voix Visibles : poésies peintes de Chan Ky-Yut », dans Voix visibles, Chan Ky-Yut, catalogue de l’exposition, Musée Cernuschi, 20 Septembre-30 Décembre 2007, p.11-17

« La réception des images occidentales en Chine (XVIIème-XXème siècle)», dans le Dictionnaire mondial des Images, ouvrage publié sous la direction de Laurent Gervereau, Editions de l’Autre monde, 2006

« Les règles du jeu », dans Encres de Chine expérimentales, catalogue de l’exposition présentée au Palais Rihour, 1 Septembre- 5 octobre 2005, p.32-35

« La ville, la mémoire à travers les poèmes fragmentaires de Wang Jiaxin », dans Alors la Chine?, catalogue de l’exposition présentée au Centre Pompidou, 25 juin-13 octobre 2003, Editions du Centre Pompidou, Paris, 2003, p. 207-210

Autres aspects de l’art chinois

« L’encre, un trésor du lettré » dans Sublimes matières, à travers 5000 ans de création en Chine, catalogue de l’exposition Musée national des arts asiatiques-Guimet, 26 Mars 2014 – 9 Juin 2014, Paris, p. 79-93

Notices sur les miroirs Royaumes combattants, Han et Tang du musée Cernuschi, dans Riflessi d’oriente, 2500 anni di specchi in cina e dintorni, Milano, SilvanaEditoriale, 2012, p. 53, 60, 85, 101, 114-15, 163.

« Les textiles tissés d’or en Chine », dans Lumières de soie, la donation Riboud, catalogue de l’exposition, Musée national des arts asiatiques-Guimet, 27 octobre 2004-7 février 2005, Paris, RMN, p. 31-46.

« Travailler au bord de l’eau », dans Chine : Trésors du Quotidien, Sur les traces de François Dautresme, catalogue de l’exposition, Grimaldi Forum, Monaco 9 avril-16 mai 2004, Milan, Skira, 2004, p. 125-133.

Nouvelles acquisitions des musées Guimet et Cernuschi

« Œuvres chinoises nouvellement acquises par le musée Cernuschi (œuvres de Hua Tianyou, Wang Keping, Huang Yongping, Shen Yuan, Ru Xiaofan) » dans Arts asiatiques, 2013, p.114-116

« Œuvres chinoises nouvellement acquises par le musée Cernuschi (Archéologie, peintures de Yin Qiu, Gu Gongdu, estampages de la collection Laurent Long) » dans Arts asiatiques, 2012, p.133-137

« Œuvres chinoises nouvellement acquises par le musée Cernuschi (Archéologie, peintures de Lü Ji, Wang Yiting, Chang Yu dit Sanyu) » dans Arts asiatiques, 2010, p. 262-266

« Peintures et calligraphies chinoises nouvellement acquises par le musée Cernuschi (Zhu Henian, Qian Du, Zhang Yin, Yao Mangfu) » dans Arts asiatiques, 2009, p. 111-112

« Peintures et calligraphies chinoises nouvellement acquises par le musée Cernuschi (Wen Zhengming, Wen Boren, Sun Zhi, Li Liufang, Lan Ying, Yun Shouping, Fang Cong, Qian Du) » dans Arts asiatiques, 2008, p. 87-92

« Peintures et calligraphies chinoises nouvellement acquises par le musée Cernuschi (Wen Zhengming, Wen Boren, Gao Gu, Dong Qichang, Lan Ying, Fang Cong, Qian Du, Chen Shuren, Jing Hengyi, Chen Jieyi) » dans Arts asiatiques, 2007, p. 132-136

« Peintures et calligraphies chinoises nouvellement acquises par le musée Cernuschi (Kuang Qinghuan) » dans Arts asiatiques, 2006, p. 219-221

« Peintures et calligraphies chinoises nouvellement acquises par le musée Cernuschi (Qi Baishi, Yao Mangfu, Xie Zhiguang) » dans Arts asiatiques, 2005, p. 147-152

GUICHARD-ANGUIS Sylvie

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Guichard Anguis

Chargée de recherche, CNRS
Laboratoire Espaces, Nature et Culture (ENeC) UMR 8185, CNRS/Paris-Sorbonne
Géographe et japonologue
Japon, culture du voyage, tourisme, patrimoine culturel, culture alimentaire

Parutions récentes :
Direction d’ouvrages
Guichard-Anguis Sylvie, Frérot Anne-Marie et Antoine Da Lage (dir.), 2014, Natures, miroirs des Hommes ?, Paris, L’harmattan (coll. Géographie et Cultures), 333 p.
2013, paru en 2014, Baumert Nicolas et Sylvie Guichard-Anguis (dir.), Géographie et Cultures 86 Désastres et alimentation : le défi japonais, L’harmattan (Coll. Géographie et Cultures), 141 p.
Articles
2015 « Neige et glace dans les réunions de thé au Japon ou l’invention culturelle des températures », dans Metzger Alexis et Frédérique Rémy (dir.), Neiges et glaces. Faire l’expérience du froid (XVIIe –XIXe siècles), Paris, Hermann (Coll. MétéoS), p.121-137
2015, « L’orage et la neige dans la pièce à thé (chashistu) : la gastronomie japonaise et le temps qu’il fait », dans Becker Karin, Moriniaux Vincent et Martine Tabeaud (dir.), L’alimentation et le temps qu’il fait. Essen und Wetter. Food and Weather, Paris, Hermann (coll. MétéoS), p. 257-271
2015, « Traditions théâtrales au Japon : jeu et patrimoine culturel », Edith Parlier-Renault (dir.), Jeu, (Collection Asie), 124revue.hypotheses.org/revue-asie
2015, « Le Japon et la neige : du voyage au tourisme», dans : Tourisme de neige et tourisme de glace dans les régions septentrionales. Réalités et enjeux, (dir.) Antomarchi Véronique, Lausanne (Suisse), l’Âge d’Homme, p.73-83

Enseigne la tradition Urasenke de cérémonie de thé au sein de la branche Chado Urasenke Tankokai 111 dont elle est présidente.
http://www.urasenke-tankokai111.fr/

IDIER Nicolas

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Professeur agrégé, Directeur du Bureau du Livre , Ambassade de France en Inde

Membre associé

Né le 2 octobre 1981 à Paris, 4e arr.
Nationalité française
Marié, deux enfants
nicolas.idier@diplomatie.gouv.fr

FORMATION

Docteur en histoire de l’art, spécialité histoire de l’art de la Chine, Paris IV Sorbonne, Mention très honorable avec félicitations du jury (sous la présidence  Mme Marianne Bastid-Bruguière, de l’Institut, 2011)
Qualifié auprès du Conseil national des universités (section 15 : Langues et littératures arabes, chinoises, japonaises + section 22 : Histoire et civilisations : histoire des mondes modernes)
Professeur agrégé classe normale en Histoire (2005), en détachement pour le Ministère des Affaires étrangères et du développement international
Licencié de langue chinoise, Université Montpellier III Paul Valéry et Institut National des Langues et Civilisations Orientales, 2005

RESPONSABILITES

2014-… Directeur du Bureau du Livre, attaché Livre et Débat d’idées, Institut français en Inde, Ambassade de France en Inde à New Delhi (depuis septembre 2014)
2010-2014 Attaché culturel, en charge du Livre et du Débat d’idées, Ambassade de France en Chine,
2009-2010 Professeur au collège de Mantes-la-Ville (Académie de Versailles)
Chargé de cours en langue chinoise à l’Université de Picardie-Jules Verne (réouverture de l’enseignement)
2006-2010 Allocataire de recherche et moniteur de l’enseignement supérieur, puis chargé de cours à l’Université Paris IV Sorbonne, UFR d’Histoire de l’art et d’archéologie
2008-2010 Chargé d’étude au Haut Conseil de l’Education artistique et culturelle (HCEAC)
2006-… Membre du Centre de Recherche sur l’Extrême-Orient de Paris IV Sorbonne (CREOPS)

PUBLICATIONS

2017 Histoire de la culture chinoise (dir.), collection « Bouquins », éditions Robert Laffont (à paraître)
2015 Chun Sue, « Encore un effort ! Sur la littérature chinoise moderne », traduction du chinois, revue Le Courage, Grasset, pp. 137-177
La Chine de l’intérieur. Pierre Ryckmans historien de l’art, revue Commentaire N°150, 5 p.
Pierre Ryckmans, alias Simon Leys. Historien de l’art, sinologue, écrivain, traducteur et calligraphe, revue Etudes chinoises (à paraître)
2014 La musique des pierres, roman, Gallimard, collection L’Infini, 313 p. (dernière sélection du Prix Décembre)
2013 Direction du dossier « Pierres vivantes de Chine. Portraits contemporains », revue Nunc, éditions de Corlevour, Bruxelles
2013 « Rocks, Scholars’ stones and the symbolism of mineral element in Jing Hao writings on art and elsewhere», in Jinghao guoji xueshu luntan, Culture and Art Publishing House, 2013, pp. 189-192
2011 Pour l’histoire de l’art, entretiens avec Eric de Chassey, Actes Sud, 134 p.
2010 Directeur scientifique, auteur principal et traductions de l’ouvrage collectif Shanghai, Histoire, Promenades, Anthologie, Dictionnaire, collection « Bouquins », Robert Laffont, Paris, 1536 p.
2010 « La notion de texte sacré dans la tradition chinoise : l’exemple des Entretiens de Confucius » in Mélanie Adda (éd.), Textes sacrés et culture profane : de la révélation et à la création, Peter Lang éditeur, Bruxelles, Berne, Berlin, pp. 285-313
2010 « L’héritage intellectuel de Matteo Ricci », in Nunc n°20, Editions de Corlevour, Paris
2010 « Shanghai : corps et silence. Entretien avec Philippe Sollers » in L’infini n°109, Gallimard, Paris
2009 « La connaissance de l’art permet-elle d’aimer la Chine ? Présence et absence de l’histoire de l’art extrême-oriental dans les écrits des missionnaires en Chine à l’époque moderne », in Florence Boulerie, Marc Favreau et Eric Francalanza (éd.), L’Extrême-Orient dans la culture européenne des XVIIe et XVIIIe siècles, éditions Narr, Tübingen, Allemagne
2008 Edition et traduction de l’anglais de Flagrant Dali, par le Capitaine Moore, éditions Grasset, Paris
2008 Présentation de Shen Yuan (dossier de presse et plaquette) lors de l’exposition à la galerie Kamel Mennour (Paris) ; même travail pour Zan Jbai (artiste contemporain chinois), janvier 2009
2008 « Provincialisme et marginalité dans l’art chinois », in Flora Blanchon (dir.), La Question de l’art en Asie orientale, Presses Universitaires de Paris Sorbonne, collection Asie, Paris
2008 « Présence de l’art chinois dans les écrits de Simon Leys », in Textyles, Louvain-la-Neuve, Belgique
2007 Essai sur la calligraphie d’André Kneib, Nunc n°10
2005-… publication d’articles (Chine, littérature, histoire de l’art, histoire, recensions) dans les revues Nunc, Conférence, Thauma, Beaux-Arts Magazine- Le Figaro etc.

La Royauté d’Oudong

La Royauté d’OudongLe royaume d'Oudong

Réformes des institutions et crise du pouvoir dans le royaume khmer du XVIIe siècle

Grégory Mikaelian
 
ISBN : 978-2-84050-597-6
Date de publication : 09/07/2009
Format : 16 x 24
Nombre de pages : 376
 

A la suite du traumatisme provoqué par la prise de leur capitale par les Thaïs, en 1594, les dynastes khmers refondent leurs institutions en adoptant les techniques de gouvernement des vainqueurs. Si, dans le premier XVIIe siècle, la mise en place d’une réforme médiatisée par des codes autorise un redressement spectaculaire de l’appareil d’État, elle entraîne de telles tensions politiques que le pays finit par sombrer dans la guerre civile au cours du second xviie siècle. En imposant un système d’encadrement rigide des hommes, la Couronne a contrarié les structures sociales autochtones préexistantes, déclenchant ainsi une crise structurelle du pouvoir.

Fondé sur l’exploitation de 19 codes juridiques khmers du xviie siècle, restés jusqu’ici ignorés ou rarement étudiés, en raison d’une transcription itérative sur des supports périssables mettant en doute leur fiabilité, cet ouvrage met en évidence le fonctionnement politique des royautés post-angkoriennes.

Grégory Mikaélian est spécialiste d’Histoire moderne de la péninsule Indochinoise. Chargé de recherche au CNRS (Centre Asie du Sud-Est, UMR 8170), c’est son premier livre, tiré de sa thèse de doctorat. Il est par ailleurs co-auteur avec Saveros Pou, de Râmakerti Ier « La gloire de Râma». Drame épique médiéval du Cambodge (2007).

Arts et Histoire de Chine 1

 

Arts et Histoire de Chine 1
Flora Blanchon
(epuisé)
(en réimpression)

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Table des matières :

PREFACE de Léon Vandermeersch

Introduction

Chapitre I : LA CHINE ENTRE LE MYTHE ET L’HISTOIRE

I. La Chine avant le principe dynastique
Il. La protohistoire chinoise

Chapitre II: LES PREMIERES DYNASTIES ROYALES
1. Les trois dynasties royales et le principe dynastique en Chine
II. La société Shang-Yin
III. L’archéologie Shang-Yin

Chapitre III: LES ZHOU de 1025 à 450
1. La dynastie Zhou
II. Les hégémonies ou «Printemps et Automnes»
111. L’archéologie des Zhou et des Printemps et Automnes

Chapitre IV: LES ROYAUMES COMBATTANTS
1. L’histoire des Royaumes combattants
II. Les transformations liées aux guerres
III. L’archéologie des Royaumes combattants

Chapitre V. LES COURANTS DE PENSEE SOUS LES ZHOU
1. Une référence commune: le Dao
II. Le courant confucéen
III. L’école de Mo zi et quelques autres écoles
IV Le courant taoïste
V L’Ecole des lois
Le calendrier des tiges et des branches

Bibliographie générale
Table des textes
Table des matières

 

Art et Histoire 2 préface

Art et histoire de Chine 2
Préface
Léon Vandermeersch

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De la fondation de l’empire en 221 av. J.-C., à la prise de Jiankang – aujourd’hui Nankin – par les Sui, qui marque la fin des Six Dynasties en 589 ap. J.-C., l’histoire de la Chine couvre six siècles, – ceux qui, en Occident, séparent la deuxième guerre Punique de la fin des Mérovingiens -, au cours desquels l’empire chinois a successivement connu l’une de ses périodes les plus brillantes, sous les deux dynasties des Han dont le nom est d’ailleurs resté attaché à la nation chinoise proprement dite, et l’une de ses périodes les plus noires, avec l’éclatement de l’autorité centrale bientôt suivi de l’occupation de la moitié septentrionale du pays par un ramassis d’ethnies barbares accourues des steppes du Nord et de l’Ouest, de la Mandchourie au Tibet.
Sous les Han, la Chine acquiert définitivement la forme de gouvernement sur laquelle s’appuiera désormais la monarchie impériale : une bureaucratie mandarinale assurément beaucoup plus souple que le système totalitaire d’inspiration légiste instauré sous les Qin, mais néanmoins bien plus fortement centralisée que ne l’était l’organisation féodale du pouvoir instaurée par l’ancienne royauté Zhou. Les Han antérieurs auront raison une fois pour toutes des résurgences de la contestation de l’autorité centrale par les princes impériaux, en réduisant ceux-ci à la condition de simples prébendiers qui, tout au long de l’ancien régime, restera celle des membres de la noblesse impériale. En revanche, à partir des Han postérieurs, l’aristocratie intellectuelle dans laquelle se recrute le mandarinat entre de plus en plus fréquemment en conflit avec la cour, où les intrigues de palais font tomber le pouvoir entre les mains de membres de la parenté des impératrices et d’eunuques complices. Les grandes familles en profitent pour accaparer les postes administratifs et mettre ainsi la fonction publique sous influence : perversion dont le mandarinat chinois restera chroniquement atteint, mais jamais aussi critiquement qu’au cours de la période des Six Dynasties. Le pouvoir impérial n’est plus alors qu’une ombre derrière laquelle le pouvoir réel se distribue entre clans de haut lignage que représentent des fonctionnaires centraux recrutés dans le vivier des protégés des grands propriétaires fonciers provinciaux.
Cependant, dès le règne de Qin Shihuangdi l’empire chinois a atteint les frontières de sa plus grande extension territoriale. La Corée au nord, le Vietnam au Sud, sont conquis et colonisés à grand renfort de familles de bagnards transplantées aux extrémités du pays. Mais à l’ouest de la Grande Muraille, l’émergence d’une grande puissance confédérale d’ethnies ouralo-altaïques – les Xiongnu -, va contrecarrer l’expansion chinoise en Asie centrale. Vis-à-vis de ces rivaux, la politique des Han, faite d’alternance d’expéditions militaires et de pactes que consacrent l’échange de tributs et de dons et l’envoi de princesses chinoises à marier contre la venue de princes barbares placés en otages, se révèle non seulement de moins en moins efficace, mais encore de plus en plus coûteuse. Finalement, l’échec de cette politique comptera comme l’un des facteurs les plus déterminants de la chute de la dynastie, d’abord, puis, après la division de l’empire en trois royaumes suivie d’une brève réunification par les Jin, de la rupture de tout endiguement protecteur devant les vagues d’envahisseurs venus de la steppe.
Ainsi, les huit premiers siècles de l’histoire de la Chine impériale que l’on trouvera traités dans le présent volume sont-ils, dans leur première moitié, ceux de l’apogée de la nouvelle forme de sinité mûrie dans la difficile métamorphose des Royaumes combattants, puis, dans leur seconde moitié, ceux d’un reflux de cette sinité battue en brèche par la barbarie. La première phase est d’abord celle d’une consolidation de l’ensemble des avancées de la civilisation matérielle de la Chine depuis l’époque des Printemps et Automnes. Par exemple, si les premiers instruments aratoires de fer ont fait leur apparition dès les VIIe et VIe siècles, leur usage, et notamment celui du soc de charrue en fer, ne se généralise qu’à l’époque des Han, que marque d’autre part l’introduction, de nouvelles méthodes culturales améliorant sensiblement les rendements. En l’an 2 de notre ère, la population recensée dépasse les douze millions de foyers, atteignant donc presque les soixante millions d’individus, pour 37,68 millions d’hectares cultivés. La capitale Chang’an est alors, avec cent à cent cinquante mille maisons, la plus grande ville du monde, mesurant près de 6 Km d’est en ouest et plus de 6 Km du nord au sud.
Intellectuellement, la Chine des Han s’ouvre par la systémisation des idées des Cent Écoles de l’époque précédente, que réalisent les compilateurs du Huainanzi réunis grâce au mécénat du prince Liu An. Le mouvement des idées s’y poursuit avec les deux grandes synthèses historiques magistralement construites par Sima Qian puis par Ban Gu, et surtout par les développements apportés au confucianisme érigé en idéologie d’État, avec ses docteurs patentés, ses écrits canoniques définitivement arrêtés, son orthodoxie définie par les conciles du pavillon du canal de Pierre (51 av. J.-C.) et du pavillon du Tigre blanc (en 79 av. J.-C.). La littérature est portée à la perfection dans les deux genres poétiques qui caractérisent l’époque : celui des récitatifs descriptifs appelés fu, dans lesquels s’est illustré le grand Sima Xiangru, et celui des poèmes à chanter collectés par le Service de la musique (Yuefu), dont les plus beaux sont alors des pièces anonymes d’origine populaire.
Le sens artistique trouve son expression matérielle dans un artisanat d’art qui, grâce à l’habileté des bronziers, des laqueurs, des céramistes, des tisserands, sait donner aussi bien aux mille objets courants d’usage domestique qu’aux ustensiles de cérémonies, religieuses ou profanes, une grande élégance de forme et une décoration aux motifs particulièrement raffinés : les miroirs de bronze, par exemple, n’ont jamais été et ne seront plus jamais aussi parfaits que sous les Han. De plus, le goût de l’époque pour l’imagerie légendaire et historique a entraîné le développement foisonnant de dessins anecdotiques sur tout ce qui peut s’historier au trait gravé ou peint: larges briques des palais et des tombeaux, pierres des monuments, bannières funéraires… C’est ce qui aboutit au grand art statuaire des Han, en bas-relief ou en rondebosse, dont le plus bel exemple est sans doute le groupe monumental érigé en 117 av. J.-C. sur la sépulture du général Huo Qubing, près de Chang’an.
La longue crise du régime impérial pendant les siècles suivants n’a pas empêché le confucianisme et la culture classique chinoise de se maintenir en profondeur ; au point même de gagner à la sinité, en les y acculturant, les conquérants barbares des territoires perdus du Nord. Mais cet ancrage profond dans la tradition est complètement submergé, au niveau des moeurs et des pratiques courantes, par une puissante vague de renouvellement des modes de vie et des modes de penser. Dès les Han orientaux, le taoïsme avait pris une forme religieuse tout à fait inédite. Un peu plus tard arrive de l’Inde le bouddhisme, qui ne tarde pas à se répandre dans tous les milieux, popu-
laites ou intellectuels, aussi bien sous les dynasties chinoises du Sud que sous les dynasties barbares du Nord. D’autre part, alors que les guerres incessantes et les renversements dynastiques qui se succèdent ruinent partout l’économie, jettent constamment d’une région à une autre des foules de réfugiés réduits à la misère la plus effroyable, désertifient les campagnes, multiplient les horreurs que sème la sodaltesque, bref, font de l’existence même le plus précaire des biens – durant les quatre siècles qui séparent les Han des Sui, la population non seulement n’augmente pas mais tombe de soixante à quarante millions d’individus -, une mince couche de privilégiés entourant les cours du Sud déploie un luxe extravagant auquel l’art et la littérature de l’époque empruntent leur extrême préciosité formelle. Pourtant, c’est alors que la calligraphie atteint le sommet de sa grandeur, chez Wang Xizhi, et la sculpture sa plus haute sérénité, dans l’art bouddhique des Wei qui restera inégalé.
Ce rapide repérage suffira à donner quelque idée de l’ampleur des métamorphoses par lesquelles passe la Chine, prétendument immobile, pendant que l’Occident évolue du monde de la Rome de Scipion au monde du Moyen Âge germano-mérovingien. Remercions les auteurs, Isabelle Robinet, Jacques Giès, André Kneib, et plus particulièrement, Flora Blanchon de nous donner, après le beau volume consacré à la Chine pré-impériale, cette nouvelle synthèse magistrale de la période suivante de l’histoire de la Chine, dont la complexité n’aurait pu être traitée sans la parfaite maîtrise sinologique que reconnaissent aux auteurs leurs collègues et leurs étudiants.
Léon Vandermeersch

 

Arts et Histoire de Chine 2

 

Arts et Histoire de Chine 2
Flora Blanchon (dir)
 Format 16/24, 496 pages
ISSN:1242-5761, ISBN:2-84050-123-6

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Table des matières :

Préface de Léon Vandermeersch

Introduction
Chapitre I : LA PREMIÈRE DYNASTIE IMPÉRIALE(221 – 206 av. J.-C.)
I. Qin Shihuangdi : le Premier empereur
II. Les principales découvertes archéologiques des Qin
III. L’armée du Premier empereur de Chine
Bibliographie

Chapitre Il: LES HAN ANTÉRIEURS OU OCCIDENTAUX
(206 av. J.-C. – 8 ap. J.-C.)
I. L’histoire politique, économique et sociale
II. La politique extérieure: une nouvelle définition de l’espace chinois
III. Chang’an cheng, la capitale des Han antérieurs
Bibliographie

Chapitre III: LES XIN (9 – 23) ET LES HAN POSTÉRIEURS OU ORIENTAUX (25 – 220)
I. La dynastie Xin (9 – 2I).
l. Les Han postérieurs ou orientaux (25 – 220)
III. L’Asie centrale pendant les Han postérieurs
Bibliographie

Chapitre IV: LES COURANTS INTELLECTUELS ET RELIGIEUX A L’ÉPOQUE DES HAN

1. Les lettres et les sciences
II. Le confucianisme pendant la dynastie Han (1. Robinet)
III. Le taoïsme pendant la dynastie Han (I.Robinet)
IV Les rites et les croyances
Bibliographie

Chapitre V : LES DÉCOUVERTES ARCHÉOLOGIQUES HAN
I. L’architecture funéraire
II. La préservation des corps
III. Les objets déposés près du défunt
IV Le mobilier funéraire
V Les sites de la périphérie
Bibliographie

Chapitre VI : LA PREMIÈRE FRAGMENTATION (220-589)
I. Histoire de la première fragmentation. Le Moyen Âge
II. Le bouddhisme (I. Robinet)
III. L’École du Mystère et les courants taoïstes (I. Robinet)
Bibliographie

Chapitre VII: L’ART MÉDIÉVAL
I. Les aspects artistiques et littéraires
II. Les temples et l’architecture bouddhiques (J. Giès)
III. Sculpture et peinture bouddhiques à l’époque des Six Dynasties (J. Giès)
IV La calligraphie chinoise (A. Kneib)
V La calligraphie et la peinture à l’époque
des Six Dynasties (A.Kneib)
Bibliographie

CONCLUSION
Bibliographie générale
Table des illustrations
Table des cartes
Glossaire

 

Regards croisées sur le patrimoine

 

Regards Croisés sur le Patrimoine
Sylvie Guichard-Anguis et Maria Gravari-Barbas   (dir)
 
 

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Ouvrage publié avec la participation de la Division du Patrimoine Culturel de l’UNESCO

Le patrimoine, construction sociale de la modernité européenne, connaît depuis la fin des années 70 un élargissement extraordinaire. L’emploi du mot patrimoine agit dans bien des cas comme une référence incontestable, incontournable, exclusive de toute critique. Elle clôt les débats quand elle ne devient pas tout simplement incantatoire.
Mais qu’en est-il hors de l’Europe? Le patrimoine fait-il l’objet de la même attention, le mot recouvre-t-il les mêmes contenus? Peu d’études ont été consacrées à ce sujet. Le livre rassemble les chercheurs spécialisés dans les différentes disciplines et de nombreux pays. Ils y confrontent la diversité des pratiques et des sens patrimoniaux dans un monde où les distances ne cessent de raccourcir et qu’il est urgent d’appréhender dans toute sa complexité et donc sa richesse.

Maria Gravari-Barbas est professeur à l’Université d’Angers et chercheur à l’UMR « Espaces géographiques et Sociétés (ESO) »

Sylvie Guichard-Anguis, chargée de recherche au CNRS, est membre du laboratoire « Espace et Culture » (CNRS/Paris-Sorbonne) et du Centre de Recherche de l’Extrême-Orient de Paris IV Sorbonne (CREOPS).

 

 

 

Art et Histoire de Chine 1 Préface

Art et Histoire de  Chine 1
PREFACE
Léon Vandermeersch

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De toutes les civilisations aujourd’hui vivantes, la civilisation chinoise est la plus ancienne. Ses lettres de noblesse, -et pour les civilisations les lettres de noblesse sont les lettres tout court, autrement dit l’écriture-, remontent à plus d’une trentaine de siècles. Pourtant elle continue de se montrer plus jeune que jamais, si jeune que d’aucuns ne lui donnent que trente ans au lieu de trente siècles, – ceux qui font de l’avènement de la République populaire l’année zéro d’une Chine entièrement nouvelle.
En vérité, l’illusion de vide historique à l’arrière-plan d’une naissance contemporaine à la modernité avant laquelle rien n’aurait réellement compté, est le produit d’une aberration tenace déformant le passé chinois en reproduction répétitive, de dynastie en dynastie, d’un même modèle de société, dépourvue de la dimension réelle de l’histoire. Aucune société n’a cependant changé autant que la société chinoise durant les trois millénaires pour lesquels nous possédons sur elle assez de sources pour en juger. Ne sont problématiques que les catégories permettant de saisir une évolution différente de celle de nos sociétés occidentales, et qui se formule donc difficilement dans les mêmes termes. Les structures puissamment monolithiques de l’Etat chinois des Yin, cimentées par le culte des ancêtres royaux n’ont pas d’équivalent dans l’Occident ancien qui permettent de les désigner. Faut-il qualifier de féodale la société des Zhou, dont les assises sont cependant bien moins territoriales que parentales et matrimoniales ou la société de l’époque des Six Dynasties, dominée par une aristocratie de grandes familles accaparant la propriété foncière mais qui ne sont ni nobiliaires, ni dégagées de la nécessité de faire consacrer leur pouvoir par l’autorité des lettrés ? On parle aujourd’hui volontiers d’empire bureaucratique pour caractériser la Chine impériale. Mais, pour ne rien dire de tout ce qui distingue la bureaucratie des Han de celle des Tang ou de celle des Qing, qu’est-ce qu’une bureaucratie dont les effectifs sont si réduits que la majorité de ses administrés ne la voit jamais, qui a d’ailleurs pour idéal le non-interventionisme et qui, à l’inverse de l’irresponsabilité typique du bureaucrate, est au contraire responsabilisée par voie disciplinaire et même pénale à un degré inouï ?
Assurément la Chine aujourd’hui, passée par une révolution léniniste, lancée dans le développement industriel, subit la mutation la plus profonde de son histoire. Mais peut-on pour autant prétendre approcher le monde chinois actuel en faisant l’économie d’un détour par le monde chinois historique ? Pas plus qu’on ne saurait analyser l’histoire de la Chine abstraction faite du sens que lui donnent les mutations présentes.
Comme disent les Chinois, il faut «marcher sur deux jambes». Le brillant enseignement de Madame Flora Blanchon dont le lecteur trouvera ici la substance aidera à mieux comprendre la Chine présente par la découverte de la Chine passée.
Léon Vandermeersch