Résumé / 4ème de couverture
L’architecture japonaise est enchanteresse : harmonie entre jardins et bâtisses, élégance des styles, raffinement des décorations, perfection des détails… L’envoûtement s’opère grâce à son apparente fragilité qui fait naître un sentiment d’impermanence. Le message délivré est saisissant : racontant l’éphémère, cette architecture nargue les siècles d’un éternel éclat.
Allant du Couchant au Levant, des récits de voyages aux premières histoires de l’architecture, cet ouvrage est une enquête sur la genèse du patrimoine architectural japonais depuis le XVIe siècle. Au
fil des pages, entre constructions authentiques et reconstructions périodiques, la monumentalité nipponne apparaitra telle une restauration de la mémoire… Jouant de l’errance et de l’impermanence, le monument nippon condamne-‐t-‐il le savant à la recherche du modèle perdu et le bâtisseur à le restituer ? Explorant édifices et légendes, ce livre dévoile que les ouvrages d’histoire de
l’architecture des XIXe et XXe siècles sont remplis de postulats qui sous
le masque de l’historicité cachent souvent la figure de mythes.
Conçu tel un atlas historique illustré, ce livre permet de découvrir un à un les sites sublimes de l’archipel. Il offre pour la première fois le panorama complet des édifices nippons classés trésors nationaux : chapelles et pagodes bouddhistes, pavillons shintoïstes, mausolées, châteaux-‐forts, auxquels s’ajoutent villas impériales, majestueuses demeures et maisons rurales. Deux cents sites et plus de trois cents édifices sont accompagnés de notices historiques et de cartes.
Archives de catégorie : Publication PUPS Asie
Résumé: Hokusai,le vieux fou d’architecture
Résumé / 4ème de couverture
En 1816, Katsushika Hokusai (1760-‐1849), le célèbre maître de l’estampe japonaise, consacre le cinquième volume de sa Manga à l’architecture. Vingt ans plus tard, il reprend
ce thème dans un nouveau manuel de dessin : le Livre de dessins pour artisans. Nouveaux modèles (1836). Au Japon, faire de l’architecture le sujet d’un livre illustré était inédit et jamais un recueil de gravures sur bois n’avait rendu des bâtiments avec autant de clarté et de véracité.
Destinés aux artisans, ces deux manuels de dessin d’architecture permettent de découvrir comment l’artiste marie les traditions picturales chinoise, japonaise et occidentale, et associe avec génie l’art du dessin et l’art d’édifier. Rappelant les grands traités d’architecture d’Europe, ces deux ouvrages sont à l’avant-‐ garde de l’approche architecturale japonaise moderne.
Ces chefs-‐d’œuvre du livre illustré de l’époque d’Edo sont, pour la première fois, reproduits ici et accompagnés de leur traduction intégrale et annotée. Les exemplaires présentés, conservés à la Bibliothèque nationale de France, ont appartenu à Théodore Duret (1838-‐1927) et à Edmond de Goncourt (1822-‐ 1896), défenseurs des impressionnistes et grands amateurs d’art japonais.
Résumé: Le sanctuaire d’Isé, la 62éme. reconstruction
Résumé / 4ème de couverture
Ce livre est avant tout le récit d’un chantier exceptionnel, celui de la 62e reconstruction du grand sanctuaire d’Ise, le plus vénérable des sanctuaires de l’archipel japonais, le dernier des grands sanctuaires shintô à être cycliquement reconstruit.
Tous les 20 ans, depuis le VIIe siècle, avant d’être démantelé, le sanctuaire ancien sert de modèle pour bâtir le nouveau. L’ampleur du chantier et sa régularité font de ce lieu sacré un cas unique au monde. Pourtant, si cette architecture et ces reconstructions jouissent d’une immense notoriété, elles ont toujours été gardées au secret, à l’abri des regards, cachées derrière des enceintes éphémères qu’il est interdit de franchir.
À l’occasion de la 62e reconstruction, à l’automne 2013, quelques jours seulement après le transfert de la divinité dans le nouveau sanctuaire, quelques jours seulement avant le démontage du sanctuaire ancien, les autorités religieuses ont exceptionnellement ouvert les portes du vieux temple aux auteurs de cet ouvrage pour leur permettre d’interroger ce phénomène depuis l’intérieur.
Le livre présente les réflexions de l’architecte et de l’ingénieur en chef qui ont supervisé les campagnes de reconstruction au cours des 40 dernières années et leur ont rendu une certaine pérennité. Un « carnet de chantier
» inédit dévoile ensuite les secrets de cette 62e reconstruction, des dernières innovations à la transmission plus que millénaire des savoir-‐faire traditionnels. L’ouvrage contient enfin un recueil d’essais signés par les chercheurs français et japonais qui ont participé à cette découverte
Voyage dans les Sciences Humaines Qui sont les autres ?
Textes réunis par Denise Bernot
Chercher à comprendre qui sont « les autres » a fait voyager Lucien Bernot dans les sciences humaines autant que d’un continent à l’autre.
Laissons le parler…
Le mot « relation » est un des mots clé de notre métier. Qu’on étudie une chose : un objet comme la charrue, une société : une classe d’âge, ou une institution : le mariage ou bien le baptême, il est toujours indispensable de placer la chose étudiée en relation avec autre chose.
Le bilan des relations entre une ethnie étudiée et les ethnies voisines mène à expliquer ce que sont les « nous » et les « ils ». Dans beaucoup d’ethnies, le nom désignant l’ethnie signifie en fait les hommes : « nous les Mru », « nous les Kami » signifie « nous les hommes ». Si pour le Français de la rue – et des champs – le mot Romanichel a un sens nettement péjoratif, le mot, en lui-même, n’a rien de méprisant. La première « syllabe », rom- correspond au nom que les Tsiganes se donnent à eux-mêmes, quant au reste du mot, il correspond tout simplement au mot indien manush qui signifie « homme ». Le nom qu’une ethnie se donne à elle-même signifie parfois « homme », il peut signifier également une expression laudative : pour les Eskimo le nom qu’ils se donnent à eux-mêmes signifie « le peuple excellent » ou « le peuple complet ». Par opposition à ces nous souvent aimablement désignés, les termes désignant les autres, c’est-à-dire les ils sont généralement des termes de mépris. Le « peuple excellent » désigne les ethnies voisines par « oeufs de poux »… Même placé dans des conditions d’isolement un groupe ethnique a besoin de tisser des relations avec les ethnies voisines, nous recherchons les ils et ils nous recherchent ; les relations entre ethnies participent d’abord de ce besoin inné : nous avons besoin des autres et ces autres ont besoin de nous.
Regards Croisés sur le Patrimoine
Maria Gravari-Barbas est professeur à l’Université d’Angers et chercheur à l’UMR « Espaces géographiques et Sociétés (ESO) »
Sylvie Guichard-Anguis, chargée de recherche au CNRS, est membre du laboratoire « Espace et Culture » (CNRS/Paris IV Sorbonne) et du Centre de Recherche de l’Extrême-Orient de Paris IV Sorbonne (CREOPS).
Ouvrage publié avec la participation de la Division du Patrimoine Culturel de l’UNESCO
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Le patrimoine, construction sociale de la modernité européenne, connaît depuis la fin des années 70 un élargissement extraordinaire. L’emploi du mot patrimoine agit dans bien des cas comme une référence incontestable, incontournable, exclusive de toute critique. Elle clôt les débats quand elle ne devient pas tout simplement incantatoire.
Mais qu’en est-il hors de l’Europe? Le patrimoine fait-il l’objet de la même attention, le mot recouvre-t-il les mêmes contenus? Peu d’études ont été consacrées à ce sujet. Le livre rassemble les chercheurs spécialisés dans les différentes disciplines et de nombreux pays. Ils y confrontent la diversité des pratiques et des sens patrimoniaux dans un monde où les distances ne cessent de raccourcir et qu’il est urgent d’appréhender dans toute sa complexité et donc sa richesse.
DONNER ET RECEVOIR
Table des matières
Flora Blanchon, Éditorial
Flora Blanchon, L’Espace en Asie, notes préliminaires.
Space in Asia, Preliminary Notes.
Anne Cheng, La Notion d’espace dans la pensée traditionnelle chinoise.
The Concept of Space in Traditionnal Chinese Thought.
Michel Cartier, L’Histoire urbaine chinoise: pour une approche spatiale.
Urban History in China : a Spatial Approach.
Che-Bing Chiu, Pékin: Espace sous influence.
Péking : Space under Influence.
Nathalie Lancret-Simon, Badung, un royaume agraire du pasisir balinais.
Badung, an Agricultural Kingdom of the Balinese Pasisir.
Sylvie Guichard-Anguis, Sensibilisation à l’aménagement de l’espace urbain chez les enfants du Japon.
Japanese Children and Urban Space.
Nicolas Fiévé, Oppositions structurantes de l’espace habité dans les palais shôgunaux de l’époque Muromachi.
Structuring Oppositions of the Inhabited Space in the Shogunal Palaces of the Muromachi Period.
Philippe Forêt, Les Concepts géomantiques des trois capitales des Qing.
Geomancy Concepts of the three Qing Capitals.
Marielle Laheurte, La Cité impériale de Hué au Vietnam.
The Imperial City of Hue in Vietnam.
Michel Jacq-Helgoualc’h, La Cité d’Ayutthaya à son apogée.
The City of Ayutthaya.
Bénédicte Brac de La Perrière, Symbolique de l’espace urbain traditionnel et politiques contemporaines d’urbanisme en Birmanie (Myanmar) : une note préliminaire.
Traditional Urban Space’s Symbolism and Contemporary Urbanization in Burma (Myanmar).
Jean-François Hurpré, La Hiérarchie de l’espace à Bali : quelques exemples de ses manifestations physiques dans la conception d’un village et de ses composantes.
Space Hierarchy in Bali : the Example of a Village.
Paola Mortari Vergara Caffarelli, L’Architecture mongole et ses modèles tibétains.
Mongol Architecture and it Tibetan Sources.
Egly Alexandre, Ulan Batar : d’un monastère à une capitale.
Ulan Batar : from a Monastery to a Capital .
Louis-Pierre Grobois et Adrien Fainsilber, L’Organisation urbaine de Tokyo.
Tokyo’s Urban Organization.
Alain Delissen, Le Patrimoine urbain séoulite : impermanence et simulacre.
The Urban Heritage of Seoul : Shamming Discontinuity.
Valérie Bérinstain, La Conception du jardin chez les Moghols.
The Mughal Concept of Garden.
Osmund Bopearachchi, Jardins de Sigiriya au Sri Lanka.
The Sigiriya Gardens in Sri Lanka.
Antoine Gournay, L’Aménagement de l’espace dans le jardin chinois.
The Chinese Garden’s Space.
Chebing Chiu, Yuanyue, Le Traité du jardin chinois.
Yuanyue, the Chinese Treatise on Garden.
Edith Parlier-Renault, Espace et temps dans un sanctuaire sivaïte : le Virupaksa de Pattaddakal.
Space and Time in a Saiva Temple : the Virupaksa temple in Pattadakal.
Marie Delpech, Temps cyclique et histoire : remarques sur l’organisation de l’espace dans le temple de Siva Brhadisvara à Tanjore.
Space and Time and History : a few Remarks on the Spatial Organization of the Siva Brhadisvara Temple in Tanjore.
John Lagerwey, L’Espace sacré taoïste.
Sacred Space in Taoism.
Sylvie Guichard-Anguis, Reconstruction périodique et prospérité d’une ville devant le sanctuaire monzen machi : Ise.
Periodical reconstruction and Welfare of a City : Ise
Gilles Baud Berthier, L’Espace clandestin dans les sociétés secrètes chinoises: le cas des Triades de Hong Kong.
Clandestine Space in the Chinese Secret Societies : the Hong Kong Triads.
Bénédicte Brac de la Perrière, Le Gue’na birman : un dispositif temporaire de possession.
The Burmese gue’na : a temporary Process of Possession.
Paola Mortari Vergara Caffarelli, Architecture temporaire religieuse au Tibet : le mandala de poudre de Kalacakra.
Religious Temporary Architecture in Tibet : the Kalacakra Powder Mandala
Aménager l’espace
Aménager l’espace
Si notre ambition est d’être auprès de ce voyageur à ce moment privilégié, elle est aussi d’accompagner la réflexion du lecteur qui a déjà une connaissance plus fine du monde asiatique.
Accompagner le lecteur sur les chemins intellectuels et artistiques qui entourent, commentent et façonnent la réalité asiatique : tel est l’objectif que s’est fixé la revue Asies.
Le lecteur cultivé, comme l’étudiant, peut donc y trouver, écrits par des chercheurs ou des enseignants appartenant au Centre de recherche sur l’Extrême-Orient de Paris-Sorbonne (CREOPS), des articles lui suggérant des clés d’analyse de l’univers asiatique, utiles pour conforter des impressions de voyage comme pour nourrir une réflexion plus approfondie.
Table des matières
Flora Blanchon, L’Espace en Asie, notes préliminaires.
Space in Asia, Preliminary Notes.
Anne Cheng, La Notion d’espace dans la pensée traditionnelle chinoise.
The Concept of Space in Traditionnal Chinese Thought.
Michel Cartier, L’Histoire urbaine chinoise: pour une approche spatiale.
Urban History in China : a Spatial Approach.
Che-Bing Chiu, Pékin: Espace sous influence.
Péking : Space under Influence.
Nathalie Lancret-Simon, Badung, un royaume agraire du pasisir balinais.
Badung, an Agricultural Kingdom of the Balinese Pasisir.
Sylvie Guichard-Anguis, Sensibilisation à l’aménagement de l’espace urbain chez les enfants du Japon.
Japanese Children and Urban Space.
Nicolas Fiévé, Oppositions structurantes de l’espace habité dans les palais shôgunaux de l’époque Muromachi.
Structuring Oppositions of the Inhabited Space in the Shogunal Palaces of the Muromachi Period.
Philippe Forêt, Les Concepts géomantiques des trois capitales des Qing.
Geomancy Concepts of the three Qing Capitals.
Marielle Laheurte, La Cité impériale de Hué au Vietnam.
The Imperial City of Hue in Vietnam.
Michel Jacq-Helgoualc’h, La Cité d’Ayutthaya à son apogée.
The City of Ayutthaya.
Bénédicte Brac de La Perrière, Symbolique de l’espace urbain traditionnel et politiques contemporaines d’urbanisme en Birmanie (Myanmar) : une note préliminaire.
Traditional Urban Space’s Symbolism and Contemporary Urbanization in Burma (Myanmar).
Jean-François Hurpré, La Hiérarchie de l’espace à Bali : quelques exemples de ses manifestations physiques dans la conception d’un village et de ses composantes.
Space Hierarchy in Bali : the Example of a Village.
Paola Mortari Vergara Caffarelli, L’Architecture mongole et ses modèles tibétains.
Mongol Architecture and it Tibetan Sources.
Egly Alexandre, Ulan Batar : d’un monastère à une capitale.
Ulan Batar : from a Monastery to a Capital .
Louis-Pierre Grobois et Adrien Fainsilber, L’Organisation urbaine de Tokyo.
Tokyo’s Urban Organization.
Alain Delissen, Le Patrimoine urbain séoulite : impermanence et simulacre.
The Urban Heritage of Seoul : Shamming Discontinuity.
Valérie Bérinstain, La Conception du jardin chez les Moghols.
The Mughal Concept of Garden.
Osmund Bopearachchi, Jardins de Sigiriya au Sri Lanka.
The Sigiriya Gardens in Sri Lanka.
Antoine Gournay, L’Aménagement de l’espace dans le jardin chinois.
The Chinese Garden’s Space.
Chebing Chiu, Yuanyue, Le Traité du jardin chinois.
Yuanyue, the Chinese Treatise on Garden.
Edith Parlier-Renault, Espace et temps dans un sanctuaire sivaïte : le Virupaksa de Pattaddakal.
Space and Time in a Saiva Temple : the Virupaksa temple in Pattadakal.
Marie Delpech, Temps cyclique et histoire : remarques sur l’organisation de l’espace dans le temple de Siva Brhadisvara à Tanjore.
Space and Time and History : a few Remarks on the Spatial Organization of the Siva Brhadisvara Temple in Tanjore.
John Lagerwey, L’Espace sacré taoïste.
Sacred Space in Taoism.
Sylvie Guichard-Anguis, Reconstruction périodique et prospérité d’une ville devant le sanctuaire monzen machi : Ise.
Periodical reconstruction and Welfare of a City : Ise
Gilles Baud Berthier, L’Espace clandestin dans les sociétés secrètes chinoises: le cas des Triades de Hong Kong.
Clandestine Space in the Chinese Secret Societies : the Hong Kong Triads.
Bénédicte Brac de la Perrière, Le Gue’na birman : un dispositif temporaire de possession.
The Burmese gue’na : a temporary Process of Possession.
Paola Mortari Vergara Caffarelli, Architecture temporaire religieuse au Tibet : le mandala de poudre de Kalacakra.
Religious Temporary Architecture in Tibet : the Kalacakra Powder Mandala
Enfances
Enfances
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Ce quatrième volume de la collection Asie doit permettre au lecteur de comprendre la façon dont les adultes de l’Asie orientale voient leurs enfants et se comportent avec eux.
Le parcours est divisé en trois étapes. Nous avons choisi comme point de départ l’enfant-dieu dans le monde indien (Rama, Krsna ou Bouddha) en ce qu’il dévoile l’enfant idéalisé, tel qu’il devrait être. Les normes culturelles dominantes, par exemple celle de Confucius ou bien la sagesse des anciens Mongols, aussi bien que les projets politiques, de Mao aux Khmers rouges, façonnent une certaine image de la place et du rôle de l’enfant dans la société idéale.
Ensuite, les historiens et les anthropologues ont rapporté de leur campagne d’archives et de terrain, des témoignages sur les rites de naissance, d’initiation ou de passage à la vie adulte des communautés néwar, cinghalaise, indonésienne, malaise, chinoise, japonaise.
Enfin, la dernière partie, pays par pays, nous conduit des traditions culturelles aux situations contemporaines pour mieux appréhender l’enfance dans l’Asie orientale moderne. La perception de l’enfant d’aujourd’hui est ainsi enrichie par le regard de chercheurs qui connaissent bien la réalité d’hier, et parfois mieux que les intéressés.
Comme dans les autres volumes de la collection, nous n’avons cherché ni l’exhaustivité ni le sensationnel, mais nous avons privilégié la rigueur de l’information.
Cependant avec Enfances nous avons conscience d’avoir abordé un domaine plus sensible, plus affectif et donc sujet de passion.
Table des matières :
Flora Blanchon, Introduction
Edith Parlier-Renault, L’Image de l’enfant dans l’art bouddhique de l’Inde.
The Image of the Child in Indian Buddhist Art.
Françoise L’Hernault, La Naissance et l’enfance de Rama et de ses frères. Une peinture du XVIIIe siècle dans le Sud de l’Inde.
Birth and Childhood of Rama and his Brothers. Eighteenth Century’s Painting in South India
Charlotte Schmid, Krisna. L’enfant de Mathura.
Krisna. A Mathura’s Child
Dominique Le Bas, L’Enfance du futur Bouddha sur les armoires laquées et dorées de Thaïlande.
The Chidhood of the Buddha as depicted on Lacquered and Gilt Bookcases of Thailand
Françoise Aubin, Sagesse des anciens, sagesse des enfants, dans les steppes mongoles.
Wisedom of the Elders and Wisedom of the Children in Mongolian Steppes
Ivan P. Kamenarovic, Piété filiale et transgression de l’autorité paternelle dans la Chine ancienne.
Filial Respect and Transgression of Father’s Authority in Ancient China
Jean-Pierre Diény, La Littérature enfantine en Chine au temps de Mao.
Children’s Books during the Period of Mao
André Lévy, Souvenirs d’enfance ? À propos de quelques récits du Liaozhai zhiyi.
Childhood Memories ? About some Liaozhai zhiyi’s short stories
François Martin, « Mes filles chéries », un vieux poème chinois sur les enfants.
My Darling Daughters, and old Chinese Poem about Children
Florence Hu-Sterk, L’Enfant-poète dans la Chine des Tang.
A Young Poet in Tang China
Elizabeth Bopearachchi, Berceuse pour une enfance heureuse. Une étude des berceuses de la communauté cinghalaise.
A Nursery Song for a Happy Childhood. A Study of Nursery Songs in the Sinhalese Community
Jeannine Koubi, Les Deux orphelines. Histoire recueillie chez les Toradja de Sulawesi.
Two Motherless Girls. A Story from Sulawesian Toradja
Josiane Massard-Vincent, Le Début de la vie en Malaisie péninsulaire.
The Beginning of Life in Peninsular Malaysia
Annick Lévy-Ward, « Trois jours, l’enfant des esprits, quatre jours, un être humain ». Les rituels de naissance et d’enfance en Thaïlande.
Three Days, Child of the Spirit, Four Days, the Human Being. The Rituals concerning Birth and Childhood
Anne Vergati, Les Rites d’initiation des jeunes filles néwar (Népal).
The Ritual Marriages of Young Newar Girls ( Nepal).
Fiorella Allio, À Dos de scolopendre, promenade rituelle des enfants dans le sud de Taïwan.
The Ritual Children’s Procession on the Scolopendra’s or Milped’s back in South Taiwan
Guy Mazars, Les Maladies infantiles dans l’Inde ancienne.
Childhood Ilnesses in Ancient India
Anne Behnke Kinney, Privileged and Imperilled : Children of the Han Court.
Privilèges et dangers : les enfants à la cour des Han
Che-Bing Chiu, Un Enfant à la cour des Qing.
A Child at the Qing Dynasty’s Court.
Joy Hendry, Bags, Objects and Education in Japan.
Objets et education au Japon
Marie-Alexandrine Martin, Les Enfants du Cambodge : de la tradition à la modernité
Cambodian Children : from Tradition to Modernity.
Solange Thierry, Enfances khmères d’hier et d’aujourd’hui.
Childhood in Yesterday and Today Cambodia
Gilles Baud Berthier, Aperçu de la jeunesse en Chine depuis les années 1980.
Chinese Youth since 1980s
Muriel Jolivet, Le Coût d’un enfant au Japon.
The Cost of a Child in Japan
Sylvie Guichard-Anguis, Enfance et villes japonaises.
Childhood in Japanese Cities
ALLER ET VENIR (1)
Aller et venir I. Mythe et Histoire
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La mobilité des hommes et des marchandises en Asie orientale est un des thèmes de la réflexion menée par les chercheurs du Centre de Recherche sur l’Extrême-Orient de Paris-Sorbonne (CREOPS) sur les aspects communs et spécifiques des mondes indianisé et sinisé.
Ce cinquième volume de la collection Asie propose l’état actuel de leur recherche à travers les mythes et l’histoire. Un bestiaire fantastique qui vous transporte chez les immortels de l’est ou de l’ouest, des récits de randonnées mystiques qui empruntent toutes les directions et des âmes hésitant entre le nord et le sud, illustrent les conceptions asiatiques des risques et des bonheurs du voyage et permettent d’approcher les fondements rituels et réglementaires du déplacement des hommes.
Dans la Chine des Ming circulent déjà de petites encyclopédies du parfait voyageur à l’usage des intellectuels et les marchands. Depuis longtemps, les cartes des routes, des fleuves, des canaux et des mers facilitent les échanges des commerçants, des produits et des idées. Les récits des Occidentaux qui voyagent sur le continent asiatique témoignent de la fascination opérée sur eux-mêmes et transmise à leurs lecteurs.
Table des matières
Édith Parlier-Renault, Chemin des dieux et chemin des ancêtres. La déambulation rituelle autour du temple hindou.
Gods Path and Ancestors’Path. The Ritual Circumambulation of the Hindu Temple.
François Berthier, Montures et véhicules mythiques en Extrême-Orient.
Mythical Mounts and Vehicles in Far East
Michèle Flamant, Une Monture mythique en Inde : Garuda.
A Mythical Mount in India : Garuda
Jean-François Hurpré, Le Cheval au Tamil Nâtu (XVIe- XVIIIe s.). Le « pilier équestre » : manifeste politique.
The Horse in Tamil Nâtu (XVth- XVIIIth) The « Equestrian Pillar » : a Political Manifesto
Jean-Louis Bacqué-Grammont, Une Anabase ottomane : l’expédition navale de Seyyidî ‘Alî Re’îs.
A Turkish Anabase : The Seyyidî ‘Alî Re’îs’ ‘Naval Expedition.
Sylvie Pasquet, La Petite encyclopédie à l’usage des lettrés et des marchands (1626). Un guide du parfait voyageur en Chine.
The Gentlemen’s and merchants’ Concise Encyclopedia (1626). A guide for the Perfect Traveller in China
Constantin Vaporis,To the Shogun’s Capital and Back : Alternate Attendance and Tokugawa Japan.
Aller à la capitale des Shogun et s’en retourner : dans le Japon des Tokugawa
Philippe Papin, Villages vagabonds et divinités sédentaires, le cas de Dung-Tho (Viet-Nam).
Wandering Villages and Settled Divinities, the Case of Dung-Tho (Viet-Nam).
Annick Lévy-Ward, Un Missionnaire au Siam au XIXe siècle.
A Missionary in Siam during the XIXth
Sylvie Soubra, Un Parcours du voyage d’Henri Cernuschi et Théodore Duret en Asie : le Japon et la Chine (1871-1872).
A glance at the Henri Cernuschi and Theodore Duret’s Trip in Asia : Japan and China (1871-1872).
Marie Ollier, Deux Barbares en Asie : Victor Segalen et Henri Michaux.
Two Barbarians in Asia : Victor Segalen and Henri Michaux
Marie Laureillard, Le Regard de l’artiste Feng Zikai sur le chemin de fer en Chine.
An Eye upon the Chinese Railways : the Artist Feng Zikai’
Paul Bady, À Pékin au milieu des badauds et des cortèges.
In Beijing, among Strollers and Processions
Roger Darrobers, La Représentation du déplacement dans le théâtre chinois classique.
The Movement’s Representation in the Classical Chinese Theater
Annie Curien, Les Déplacements des Jeunes Instruits et la littérature chinoise contemporaine.
The Transfers of the Young Learned Men and the Contemporary Chinese Litterature
Rêve de Jade (Préface)
Dans la tête de l’artiste , d’abord il y a 2 façons de décrire un arbre :
1- par le dessin d’imitation comme on l’apprend dans les écoles de dessin européennes
2- par le sentiment que son approche et sa contemplation vous suggèrent comme les Orientaux .
Henri Matisse, La naissance de l’arbre, juin 1943.
Dessiner l’arbre, c’est le raconter, c’est le sauver : mais combien de façons de le raconter ? Les artistes, d’ici et là-bas, possèdent en partage la nature et en héritage les mythes, les récits et l’histoire et donnent à voir comment ils inventent le paysage.
Pour toute la tradition occidentale, de la genèse au siècle des lumières, la nature est à la disposition de l’homme : il doit la maîtriser et se l’approprier. Elle n’est que peu présente en tant que telle dans l’iconographie classique. Au mieux elle sert de fond, pour donner une note d’ambiance comme on dirait aujourd’hui. Diderot dans un souci de rationalité propose d’en diviser la représentation en deux caté-gories : « l’héroïque et la champêtre (ou pastorale) ». Le style héroïque, de mémoire, comprend tout ce que l’art et la nature présentent aux yeux de plus grand et de plus majestueux. Les peintres y admettent des temples, des sépultures antiques, des maisons de plaisance d’une architecture superbe, etc. Au contraire, le style champêtre représente une nature toute simple, sans artifices, dans « une négligence qui lui sied souvent mieux que les embellissements de l’art ». La première forme d’appropriation est pour ses constructions et ses « machines » spectaculaires, la seconde pour ses ébats et ses rêveries avec les bergers et les troupeaux.
En Chine, l’art du paysage s’est développé à partir du troisième siècle. Epoque sombre de son histoire, comme le note Nicole Nicolas-Vandier , qui voit l’affaissement progressif de quatre siècles d’ordre confucéen, et la première fragmentation de l’empire sous l’effet de la poussée des barbares du nord. Le courant taoïste, qui s’était déjà manifesté lors de la révolte des Turbans jaunes, déborde les élites et, sans rejeter totalement Confucius, met l’accent sur la recherche métaphysique, favorisant la spontanéité, la vision intérieure et l’intuition.
Paul Demiéville montre bien comment la montagne (shan) devient alors le lieu privilégié pour l’expression des émotions philosophiques et esthétiques. Elle permet de s’évader d’un monde troublé où l’idéal confucianiste n’est plus réalisable. Le caractère xian « immortel » est formé d’un homme à gauche l’homme et de la montagne à droite. Le vent, assimilé au Souffle, est promu au rang de médiateur et sert à illustrer les rapports philosophiques entre l’homme (le monde humain), la terre (le monde de la nature) et le ciel (le monde du Tao). L’eau (shui) reste associée à l’idée d’intelligence, de mobilité, de culture. On lit déjà dans Les Entretiens de Confucius (Lunyu, VI, 21) : « L’intelligence prend plaisir à l’eau, mais la bienfaisance à la montagne ; car l’intelligence est mobile, mais la bienfaisance est calme. L’intelligence fait vivre content ; la bienfaisance fait vivre longtemps. » Les deux éléments sont en tout état de cause complémentaires et indissociables.
Shanshui (mot à mot montagne-eau) commence à être employé au sens technique de « paysage » pendant la période des Six dynasties ( IVe-VIe siècles ) L’apparition de ce terme est contemporaine d’une approche nouvelle qui consiste à trouver la montagne belle en soi et non plus seulement comme lieu inquiétant où vivent les bêtes sauvages, lieu de culte, ou plus prosaïquement simple réservoir à bois de construction ou mines de sel. L’émergence du concept de beau apparaît de son côté dans un poème de Yuan Shansong (401) : « .. faire l’éloge de la beauté du paysage… plus je me familiarisais avec ce paysage, plus je le trouvais beau. » Le poète Xie Lingyun (385-433), en voyage sur une montagne du Zhejiang, ajoute au sentiment du beau, la recherche de la communion avec le cosmos, avec la nature : « C’est pour mieux observer sans relâche la Voie… [être] en paix dans l’ordre naturel des choses…. »
Dans le domaine minéral, le jade (yu) est depuis le néolithique, à la fois matériau, objet et image de l’Univers. Aux yeux des lettrés, il entretient une relation particulière avec la notion de paysage. À la fois Lieu-Saint, Ciel, Terre et Univers, il évoque les correspondances entre le microcosme et le macrocosme et procède de tous les domaines de la civilisation chinoise, de l’art, de la philosophie et des spéculations religieuses. Comme il est écrit dans les Mémoires sur les Rites, Liji : « Le jade est comme un symbole de vertu pour l’homme parfait ». En projetant sur le jade autant de valeurs, les lettrés lui confèrent une place unique dans le monde chinois.
Le modèle initial des paysages en jade apparaît pendant la dynastie des Song (960-1276). Le milieu des lettrés est désormais régi par des règles précises et péremptoires, qu’il s’agisse de l’installation de leur « ermitage », de leur cabinet de travail, de leur bibliothèque, ou du choix des peintures et des « outils » indispensables à l’activité artistique ou littéraire (encre, pinceaux, brûle-parfum…), ou encore de l’aménagement des jardins. On trouve des paysages gravés sur les paravents en jade mais ils sont alors considérés comme de simples objets décoratifs et n’apparaissent pas encore comme indispensables à l’environnement immédiat du lettré. Les jades-paysagers sont encore peu répandus et sont aussi appréciés en raison de leur rareté et de leur coût.
Les lettrés de la dynastie Qing (1644-1911) s’intéressent à la capacité du jade à représenter la nature à la manière des peintures de paysages sur la soie ou le papier. La production des jades-paysagers et les jades-montagnes (yushan) se développe pendant le règne de Qianlong. L’engouement des lettrés est immédiat. Pour eux, les jades-paysagers l’emportent rapidement sur toutes les autres modèles. Ils deviennent un élément essentiel de l’activité intellectuelle et artistique, gagnant peu à peu les autres couches de la société, principalement à partir de 1760, après l’annexion du Xinjiang qui amène une quantité suffisante de pierre sur le marché. Les recherches sur le jade atteignent leur apogée. S’instaure alors une véritable « culture du jade », partagée par trois principaux groupes sociaux avec toutefois des écarts sensibles de perception. Le plus significatif et le plus visible, est représenté par l’empereur Qianlong, les grands collectionneurs, et dans une moindre mesure, les riches commerçants. Le deuxième groupe comprend les fabricants de pièces de jade répartis dans les lieux de production historiques – Pékin, Suzhou et Yangzhou -, et dans la province du Xinjiang. Plus difficile à cerner, le troisième et dernier groupe est constitué par les lettrés, notamment ceux de Suzhou et de Yangzhou qui essaient de donner un sens aux jades-paysagers en les rapprochant de leurs recherches sur l’esthétique des jardins et du paysage.
À chacun des groupes correspond naturellement une approche spécifique du jade, mais ce sont les appréciations des lettrés qui créent les conditions de l’intention de la représentation paysagère et nous invitent ensuite à la déchiffrer par le prisme des symboles, et également de façon intuitive. L’évolution de la conception paysagère se construit principalement à partir des œuvres littéraires inspirées par les jades-montagnes. La glose concerne le jeu des transformations et des co-résonances, la variation des thèmes, et l’analyse des relations entre la forme et le contenu, le signifiant et le signifié. Le contenu peut s’exprimer dans des formes qui varient comme les éléments constitutifs d’un langage, selon les moments et les milieux.
Cet essai de Roland Lin Chih-Hung me paraît caractéristique d’une démarche qui consiste à s’appuyer sur des dénominations déjà attestées dans la littérature chinoise, pour identifier les ajustements possibles avec les concepts proposés par Augustin Berque et la nouvelle école paysagère. Ces derniers ne sont pas d’un maniement très aisés et l’auteur n’en a plus que de mérite. Roland Lin Chih-Hung nous permet en outre, et ce n’est pas le moindre de son intérêt, de voir au travers de son regard, les plus belles pièces de la collection de jades de Yeh Bor-wen, elle-même magnifique témoignage de la puissance et de la richesse de la Chine pendant l’ère Qianlong.
Flora Blanchon